Dans le jargon du football, on appelle ça un « tacle de boucher » ou un « tacle assassin ». Une action qui a provoqué l’ire d’Eric Roy. « J’ai revu le ralenti. Les images font froid dans le dos », vitupérait l’entraîneur du Stade brestois après la rencontre du championnat de France contre Lorient, dimanche 19 octobre. En effet, lesdites images témoignent de la violence du geste d’Abdoulaye Faye, au moment de se glisser dans les pieds de Romain Del Castillo pour récupérer le ballon. Une faute pour laquelle le défenseur central des Merlus n’aura reçu qu’un carton jaune.
L’homme au sifflet ce jour-là, Marc Bollengier, n’a pas été convoqué par les opérateurs de l’assistance vidéo à l’arbitrage (VAR) pour visionner le ralenti de l’action et, éventuellement, convertir la sanction en carton rouge. Au grand désarroi d’Eric Roy : « Romain peut y laisser sa jambe. C’est impossible que la VAR n’appelle pas. Je ne comprends pas, mais je n’essaie plus de comprendre. »
Le technicien breton critique régulièrement la VAR, outil mis en place en Ligue 1 lors de la saison 2018-2019 et qui peine encore à faire l’unanimité. Son club avait même déposé, en janvier 2024, une requête – rejetée – pour abandonner son utilisation. Consciente de ces contestations, et par souci de transparence, la direction de l’arbitrage (DA) de la Fédération française de football (FFF) publie désormais chaque semaine un compte rendu des décisions prises lors de la dernière journée de championnat. Celui du mardi 21 octobre ne faisait aucune mention de l’action contestée par Eric Roy.