Lorsqu’on évoque le studio Ghibli, on pense au réalisateur de Princesse Mononoké (1997) et du Voyage de Chihiro (2002), Hayao Miyazaki. Mais derrière le studio d’animation japonais le plus célèbre au monde, créé en 1985, il y a un autre cinéaste de génie, Isao Takahata, créateur du Tombeau des lucioles (1988) et du Conte de la princesse Kaguya (2014). Après avoir sillonné le Japon depuis 2019, une riche exposition consacrée au réalisateur disparu en 2018 se tient jusqu’au 24 janvier 2026 à La Maison de la culture du Japon, à Paris, en partenariat avec le futur « musée européen du manga et de l’anime », avant d’être transportée à Lausanne (Suisse), au printemps 2026.
De six ans son aîné, Isao Takahata est même celui qui a perçu en premier le potentiel de Hayao Miyazaki, en 1968, lorsqu’il dirigeait son premier long-métrage d’animation pour la Toei : Horus, prince du soleil. Ce dernier est alors un jeune animateur intervalliste, au bas de la chaîne de production. Mais il va s’investir dans le scénario et la conception de personnages. Car Takahata préfère donner à chacun de ses collaborateurs les moyens de participer et de s’exprimer.