Au nom de l’artiste britannique Bridget Riley, née en 1931, est attachée une peinture strictement géométrique, composée de bandes colorées verticales parallèles, de grilles en noir et blanc et de constructions fondées sur la répétition de triangles ou de courbes. Dans les années 1960, elle était rangée du côté de l’op art, mais l’a été aussi du côté de l’art minimal – elle figure d’ailleurs dans l’actuelle exposition collective de la Collection Pinault consacrée à l’esthétique minimaliste à la Bourse de commerce, à Paris. Ces classements commodes ne disent rien de la singularité, de la continuité et de la cohérence de ses expériences visuelles. Elles font d’elle l’une des principales créatrices de l’abstraction de la seconde moitié du XXe siècle et d’aujourd’hui.

Pourquoi quatre salles lui sont-elles réservées au Musée d’Orsay, à Paris, consacré au XIXe siècle ? Parce qu’elle y rend hommage au néo-impressionniste Georges Seurat (1859-1891), qui a été, selon son mot, son « mentor ». Leur rencontre, qui a fait l’objet d’une première exposition à Londres, en 2015, a d’abord été le fait des circonstances. En 1949, Riley, qui a 18 ans, se rend à la National Gallery de Londres, qui rouvre enfin après les années de guerre au cours desquelles les collections avaient été dispersées loin de la capitale. « Pendant cinq ans, se souvient-elle, la guerre a été toute la vie. » Elle vit alors en Cornouailles, loin des bombardements.

Recomendar A Un Amigo
  • gplus
  • pinterest
Commentarios
No hay comentarios por el momento

Tu comentario