Une semaine après l’audition de la présidente du Louvre, Laurence des Cars, la table ronde sur la sûreté des musées, organisée mercredi 29 octobre par la commission culture du Sénat, au lendemain de leur visite, mardi 28 au matin, des équipements du musée, a mis en lumière de nouveaux éléments et rouvert la question de la chaîne des responsabilités dans le cambriolage survenu dimanche 19 octobre.
Après avoir révélé que le musée compte 1 300 caméras, dont certaines, analogiques, ralentissent la transmission des données, le nouveau préfet de police de Paris, Patrice Faure – fraîchement nommé, mercredi 22 octobre –, a indiqué que l’arrêté autorisant les sept caméras extérieures du périmètre était caduc depuis juillet et que la demande n’avait pas été renouvelée par le Louvre. « Ce qui n’a pas empêché la transmission des données », a-t-il toutefois tenu à préciser.
Si les caméras fonctionnaient, pourquoi rien n’a été détecté, s’enquiert un sénateur ? « Paris est le lieu de travaux incessants, il y a l’habitude de voir des grues, l’acuité visuelle est moindre », s’est défaussé le préfet de police, en appelant à un usage accru de l’intelligence artificielle (IA). « Nous n’avons pas le droit d’utiliser l’IA ni pour la reconnaissance faciale ni pour la détection de matériel, a-t-il précisé. Possiblement, nous aurions pu traquer ces véhicules très rapidement avec une possibilité d’interception plus rapide. »