L’ère Meiji (1868-1912) est celle d’un pays lancé à marche forcée vers la modernité. Sous le mot d’ordre bunmei kaika – « nouvelle civilisation » –, le Japon s’ouvre au monde, entreprend de vastes réformes inspirées par l’Occident et se rêve en puissance éclairée. Tandis que s’impose l’idéal d’un monde rationnel et civilisé, une autre passion surgit : celle du fait divers criminel.

C’est à travers l’histoire d’une meurtrière nommée Oden Takahashi qu’Ayame Hosoi, sociologue de la littérature, et Pierre-François Souyri, historien du Japon, mènent leur enquête sur ce goût nouveau pour le crime. Dans la nuit du 26 août 1876, à Tokyo, Oden égorge un certain Kichizô, marchand de vêtements à Asakusa. Arrêtée deux jours plus tard, elle est décapitée en 1879 – dernière femme exécutée ainsi au Japon. Les sources judiciaires sont rares : le verdict du procès, retrouvé en 1929, et les minutes publiées en 1933 par un journaliste, dont les originaux disparurent dans les bombardements de la seconde guerre mondiale.

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