Le 28 mars, un tremblement de terre de magnitude 7,7 frappait la Birmanie, faisant plus de 5 000 morts. En cause, une rupture de la faille de Sagaing sur une distance particulièrement longue (500 kilomètres), traversant du nord au sud la Birmanie, qui s’est propagée en supercisaillement. Des équipes de chercheurs se sont penchées sur ce phénomène et la revue Science a publié, le 30 octobre, plusieurs de ces études.
Plus de 1 500 kilomètres de long : c’est la taille immense de la faille de Sagaing, qui sépare les plaques indienne, eurasienne et birmane. Cette faille est dite « décrochante » : le mouvement relatif des plaques se fait par coulissage horizontal et conduit à l’accumulation de fortes contraintes entre deux séismes. Quand ces contraintes dépassent un seuil, la faille rompt à un endroit, appelé « hypocentre », et la cassure se propage le long de la faille. « A l’image d’une fermeture Eclair qui s’ouvre le long de la faille et la débloque, entraînant le glissement des roches de part et d’autre », expliquent Soumaya Latour, chercheuse à l’université de Toulouse, et François Passelègue, chercheur à l’université Côte d’Azur, ayant participé à l’une des études.