Le premier ministre australien a rejeté, lundi 17 novembre, l’offre de la Turquie de coorganiser le sommet de l’ONU sur le climat de l’an prochain, que Canberra souhaite voir se tenir à Adélaïde, dans le sud du pays océanien.
« Non, nous ne serons pas co-hôtes », a soutenu Anthony Albanese, rappelant que la coorganisation « n’est pas prévue » par les règles de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques. « Ce n’est pas une option, et les gens ont conscience que ce n’est pas une option, c’est pourquoi cela a été écarté. », a ajouté le chef du gouvernement.
L’Australie et la Turquie, chacune candidate, sont dans l’impasse quant à l’organisation de cette 31e Conférence des Nations unies sur le changement climatique qui doit avoir lieu en 2026. Et ce, au moment où se déroule la COP30 à Belem au Brésil.
Le pays hôte devant être choisi par consensus, aucun des deux pays ne sera retenu si l’un ou l’autre ne retire pas sa candidature, ou s’ils ne parviennent pas à un accord pour partager cette responsabilité. Une situation inédite, qui verrait l’organisation de la prochaine conférence revenir par défaut à Bonn, ville de l’ouest de l’Allemagne qui abrite le secrétariat de l’ONU pour le climat.
Une source diplomatique turque a déclaré dimanche à l’Agence France-Presse (AFP) que son pays « [continuait] de plaider en faveur d’un modèle de coprésidence » pour la prochaine COP.
En organisant le prochain sommet à Adélaïde aux côtés de ses voisins insulaires du Pacifique, l’Australie souhaite attirer l’attention sur une région du monde en première ligne face aux conséquences du changement climatique. Le pays, qui reste l’un des plus grands exportateurs de charbon au monde et continue de subventionner largement ses combustibles fossiles, serait le premier de l’histoire de la région Pacifique à accueillir une COP sur son sol.