Dans un contexte de fortes contraintes budgétaires, nous affirmons qu’investir dans la culture, c’est investir dans la cohésion, la santé, l’éducation et l’attractivité de nos communes. La présence d’équipements et de manifestations culturelles augmente l’attractivité et le rayonnement des villes et contribue à créer significativement du lien social et de la convivialité. Depuis la fin des années 2010, avant même que le Covid-19 ne vienne amplifier le phénomène, de nombreux habitants des grandes métropoles choisissent de s’installer dans nos collectivités « à taille humaine », à la recherche d’un cadre de vie plus apaisé, de services de proximité et d’une vie locale dynamique.
Maires de petites villes de tous horizons, nous avons placé la culture au cœur de nos projets et de notre action politique. Parce qu’elle est facteur de cohésion sociale, de qualité du vivre-ensemble, d’épanouissement individuel et collectif, parce qu’elle contribue à l’éducation des jeunes et des moins jeunes, et qu’elle participe à leur émancipation. La culture n’est pas une option, c’est un socle, un bien commun à cultiver.
Parmi l’offre culturelle de nos communes, le spectacle vivant occupe une place spécifique et joue un rôle particulier dans la mesure où il réunit au cœur de nos cités des habitants dans un même espace-temps, autour d’une même expérience partagée entre êtres humains : celles et ceux qui sont sur le plateau ou dans la salle.
Si le moment du spectacle constitue le point d’orgue de cette expérience, il existe aussi un avant et un après-spectacle : on réserve, on se prépare, on en parle autour de soi, on y va en famille ou entre amis, on prend un verre avant ou après, on partage un repas, on refait le spectacle, le monde parfois. Tout cela tisse des liens, crée du commun. Le spectacle vivant, c’est bien plus qu’un simple moteur économique : c’est un créateur de liens, de moments partagés, d’émotions et d’envies communes.