Un nuage noir assombrit le ciel d’Hagondange (Moselle) lundi après-midi 17 novembre. Dépités, les syndicats alimentent leur brasier de pneus alors que le mot « gâchis » est sur toutes les lèvres et les pancartes. Vieille de 93 ans, leur usine ne sera jamais centenaire. La chambre commerciale du tribunal de Strasbourg vient de prononcer son jugement. Ascometal n’est plus.

Célèbre pour sa production d’acier haut de gamme prisé des constructeurs automobiles, le fleuron de la sidérurgie française n’a pas survécu à son quatrième redressement judiciaire en onze ans. Des quatre sites qui constituaient encore ce groupe rebaptisé « NovAsco » par son dernier repreneur, il n’en reste plus qu’un. Sans surprise, la justice a opté pour une cession partielle et n’a retenu que l’offre minimaliste d’un collectif d’industriels mené par la PME ardennaise Métal Blanc. Elle ne concerne que le seul site de Leffrinckoucke (Nord), près de Dunkerque, où 144 des 160 postes devraient être conservés. L’acier qui va l’alimenter viendra probablement de Chine. Tout un symbole.

Les trois autres font l’objet d’une liquidation judiciaire. La casse sociale est énorme avec la perte de 549 emplois, sur les 693 que comptaient encore NovAsco fin octobre. Si ce n’est pas une surprise du côté du siège mosellan, les salariés confient tout de même leur amertume aux médias nationaux présents en masse pour assister à l’enterrement.

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