La crise sans précédent dans laquelle s’est enfoncé le Festival international de la bande dessinée (FIBD) d’Angoulême voit-elle sa fin s’esquisser ? Les pouvoirs publics ont en tout cas fermement repris la main dans le dossier en publiant, lundi 17 novembre, un communiqué présentant un nouveau processus de désignation de l’organisateur du festival. Exit l’association FIBD, qui attribuait jusque-là un contrat de délégation à une société privée, la très décriée 9e Art+. Sa présidente, Delphine Groux, a cédé à la pression du maire de la ville, Xavier Bonnefont (divers droite), pour qui rien ne serait pire qu’une annulation du festival à l’approche des élections municipales.
Entouré de quatre cosignataires, dont deux représentants de l’Etat – le préfet de la région Nouvelle-Aquitaine, Etienne Guyot ; le préfet du département de la Charente, Jérôme Harnois ; le président de la région Nouvelle-Aquitaine, Alain Rousset (PS) ; le président du département de la Charente, Jérôme Sourisseau (MoDem) – M. Bonnefont indique que le FIBD fonctionnera désormais sous l’égide de l’Association pour le développement de la bande dessinée à Angoulême (ADBDA), une instance de médiation créée en 2017 par le ministère de la culture à la suite d’une précédente crise (l’absence d’autrices dans une liste de candidats au grand prix). Y figurent actuellement des représentants des maisons d’édition, des financeurs publics et… de l’association FIBD, même si sa présidente y participe rarement. A la « demande » de cette dernière, le siège alloué à l’association sera désormais occupé par son vice-président, Dominique Brechoteau.