Au siège social français de Nestlé, à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine), c’est le soulagement : Perrier peut rester en rayons. Dans un jugement rendu mardi 18 novembre, le tribunal judiciaire de Nanterre a rejeté la demande de l’UFC-Que choisir de suspendre la commercialisation de la plus populaire des eaux gazeuses françaises, qu’elle estime « trompeuse » en tant qu’eau prétendument « minérale naturelle ».
Après la série de révélations du Monde et de Radio France sur l’usage frauduleux de filtres pour dépolluer les sources Perrier, censées être naturellement pures, l’association de défense des consommateurs avait saisi la justice en référé le 5 juin. L’UFC-Que choisir avait demandé des mesures provisoires tant que la multinationale suisse ne se mettrait pas au diapason de la réglementation sur les eaux minérales naturelles en cessant de recourir à des systèmes de microfiltration : « retrait du marché et rappel des produits », « interdiction de commercialisation » et « cessation des tromperies concernant les eaux Perrier présentées comme minérales naturelles ».