Le parti de l’ancien président Jacob Zuma, Umkhonto we Sizwe (MK), a-t-il envoyé des hommes se battre sur le front ukrainien contre leur gré ? C’est ce que suggère la fille aînée de l’ex-dirigeant (2009-2018) qui accuse l’une de ses sœurs, Duduzile Zuma-Sambudla, députée du MK, d’être à l’origine de l’enrôlement forcé de 17 hommes dans les rangs de l’armée russe.
« Ces hommes ont été attirés en Russie sous de faux prétextes et livrés à un groupe de mercenaires russes pour combattre dans la guerre ukrainienne, à leur insu et sans leur consentement », dénonce, samedi 22 novembre, Nkosazana Bonganini Zuma-Mncube, dans un communiqué où elle explique avoir déposé plainte contre sa demi-sœur. Une information confirmée par les services de police sud-africains.
D’après la fille aînée de Jacob Zuma, huit des hommes envoyés sur le front ukrainien sont membres de la famille de l’ancien président. Ils se seraient rendus en Russie sur la promesse d’y suivre une formation militaire, afin de devenir gardes du corps au sein du parti MK.
La plainte déposée par Nkosazana Bonganini Zuma-Mncube vise également une proche de Jacob Zuma et un homme présenté comme un commandant des recrues, lui-même présent sur le front russe, selon la presse sud-africaine. Dans une note vocale attribuée à ce dernier, et diffusée par le média sud-africain Sunday Times, on peut entendre une voix masculine reprocher aux hommes de « ne pas avoir de couilles ».