Une semaine après que les Nations unies ont demandé à la ministre des sports française, Marina Ferrari, d’expliquer, avant le 24 avril 2026, comment la France compte respecter son obligation de consulter le public dans l’organisation des Jeux olympiques Alpes 2030, deux juridictions nationales viennent à leur tour de faire avancer d’une case les requêtes de plusieurs associations citoyennes. Le Collectif Citoyen JOP 2030, Mountain Wilderness, France Nature Environnement, l’Association briançonnaise de protection de la nature, et des élus, frustrés de l’absence de consultation publique préalable, avaient déposé deux requêtes devant les tribunaux administratifs (TA) de plusieurs villes concernant ce méga événement qui modifiera treize sites, produira entre 689 000 tonnes et 804 000 tonnes de CO?, obligera à créer des infrastructures dans des milieux fragilisés par le dérèglement climatique, entraînera une consommation d’eau et d’énergie et transformera même un site classé en village olympique.
La première plainte, qui remonte au 12 mai, demande au juge administratif de Lyon la suspension du contrat hôte olympique d’hiver 2030 tant qu’une consultation des populations n’est pas organisée. Le référé a été rejeté, mais la requête au fond a été transmise au Comité international olympique (CIO), au Comité olympique national (CNOSF) et à la région Auvergne-Rhône-Alpes (AURA) en juin, leur donnant deux mois pour répondre. Face à leur silence, l’avocate en charge de ce dossier, maître Marion Ogier, avait demandé au TA de les mettre en demeure de répondre, chose faite depuis le 26 novembre.