Un coup de tonnerre pour le sport international. La décision de la Fédération internationale de judo (IJF), jeudi 27 novembre, de réintégrer les athlètes russes sans conditions est un point de bascule dans la géopolitique du sport international. Elle constitue une indéniable victoire pour Moscou, et un cinglant désaveu pour le Comité international olympique (CIO).
Le judo avait, dans un premier temps, tardé à interdire de compétition les athlètes et officiels russes et biélorusses, comme le CIO le recommandait aux fédérations internationales dans la foulée de l’invasion de l’Ukraine, en février 2022. L’IJF s’était ensuite empressé de permettre le retour des athlètes bannis quand l’organisation basée à Lausanne avait permis, début 2023, de les réintégrer à titre individuel et sous bannière neutre – une position réaffirmée et renforcée avant les Jeux olympiques 2024. Moscou n’avait toutefois envoyé aucun judoka à Paris, jugeant les conditions de neutralité fixées par le CIO « humiliantes ».
La décision de l’IJF, jeudi, de réintégrer pleinement les combattants russes, avec hymne et drapeau national, dès le Grand Slam d’Abou Dhabi (du 28 au 30 novembre), ouvre donc la possibilité pour ces derniers de participer de nouveau aux premières épreuves qualificatives pour les Jeux olympiques de Los Angeles, à partir de juin 2026. Les Biélorusses avaient, eux, été autorisés à concourir avec leurs symboles nationaux aux Mondiaux de Budapest dès juin.