Un soir de match de Ligue 1, récemment, on entendit les commentateurs s’enthousiasmer en chœur d’un arrêt du gardien sur un tir adverse. Non seulement le plongeon était spectaculaire, mais le ballon était resté dans les gants. Et nos commentateurs de convoquer le souvenir de Bernard Lama, dont ce type de geste était la signature (voir cette vidéo).

Partageons cet enthousiasme, sans ignorer ce qu’il exprime. C’est la rareté de ces gestes qui fait sensation de nos jours, comme le souligne l’ancienneté du souvenir : le gardien du PSG et de l’équipe de France a connu son âge d’or dans les années 1990. Ce tournant a donc été pris il y a longtemps. Et au début, on commença par en rire.

Autre gardien de but de la décennie de Bernard Lama, Andreas Köpke, international allemand passé par l’Olympique de Marseille de 1996 à 1998, était raillé pour sa manière de repousser les tentatives adverses tel un gardien de handball, sans chercher à capter le ballon. En réalité, il était en avance sur son temps.

A cette époque où le football s’athlétise considérablement, où les attaquants et leurs frappes battent des records de vitesse, les gardiens renoncent progressivement aux prises de balle et cherchent à repousser les tirs – la gageure étant de ne pas les renvoyer sur un adversaire. Toutes les parties du corps sont aptes à contrer, pas seulement les mains.

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