Croissance atone, situation internationale difficile, instabilité politique, défaillance d’entreprises… Le contexte économique en 2025 est particulièrement compliqué en France. Pour autant, le marché du travail, malgré un repli, ne s’est pas effondré. Le taux de chômage reste relativement stable, à 7,7 % de la population active, contre 7,4 % il y a un an. Cette contraction, à l’œuvre depuis 2023, devrait perdurer. Dans ses prévisions économiques de l’automne, la Commission européenne anticipe une dégradation continue de la situation française, avec une augmentation progressive du chômage : 8 % en 2026 et 8,2 % en 2027.
Ce climat n’a pas empêché de voir les salaires augmenter en 2024 et en 2025. Selon le groupe d’experts sur le smic, qui a remis son rapport annuel au gouvernement et aux partenaires sociaux jeudi 27 novembre, sur ces deux années-là, « les salaires ont progressé en moyenne plus vite que l’inflation, rattrapant en partie les baisses de pouvoir d’achat du salaire occasionnées par le regain inflationniste entre 2021 et 2023 ». Etant indexé sur l’inflation, le salaire minimum a progressé de 17 % entre 2021 et 2025 avec de multiples revalorisations. Sur la même période, les salaires négociés dans les branches ainsi que les salaires de base effectifs ont augmenté, eux, d’environ 15 % en moyenne.