Mécontent du résultat des négociations annuelles obligatoires (NAO) qui se sont terminées sur une décision unilatérale de la direction d’augmenter les salaires de 0,7 % en 2026, un syndicaliste de Leroy-Merlin, pour qui cette hausse correspond à une augmentation de 21 euros brut mensuels, se met en scène sur les réseaux sociaux, en train de faire ses courses. « Merci Leroy-Merlin, grâce à tes 21 euros, j’ai pu mettre 12,77 litres d’essence dans ma voiture », ironise l’élu CFTC devant une pompe à essence, avant d’essayer de passer commande dans un fast-food : « Deux menus, c’est 26,60 euros… Dommage… Pas merci Leroy-Merlin. »
Avec cette hausse de 0,7 %, l’entreprise est, en tout cas, en dessous de la moyenne de 1,7 % des augmentations constatée dans les premiers accords NAO signés pour 2026, selon une enquête du centre études & data du groupe Alpha, qui se fonde sur les 143 premiers accords publiés cet automne. Un net recul par rapport au relèvement des salaires de 2,3 % en 2025 et de 3,5 % pour 2024.
« Cette diminution peut s’expliquer par un moindre pouvoir de négociation des salariés (en raison d’un relâchement des tensions sur le marché du travail et des difficultés économiques des entreprises) ainsi que par la forte désinflation en cours depuis deux ans », indique l’étude publiée vendredi 28 novembre, qui rappelle que l’inflation n’a atteint, en octobre, que 0,9 % en glissement annuel – elle pourrait rebondir à 1,3 % en 2026, selon la Banque de France.