Devenu le seul placement exclusivement dévolu à la constitution d’un complément de revenu pour ses vieux jours, le plan d’épargne-retraite (PER) se présente comme une enveloppe de capitalisation à trois soufflets. Celle-ci renferme l’accueil des versements individuels volontaires, des primes d’épargne salariale (intéressement, participation, abondement de l’employeur…) et des cotisations obligatoires des régimes catégoriels d’entreprise (ex-article 83). Et cela, quel que soit le mode de souscription : à titre individuel (auprès de sa banque, de son assureur, de son courtier…) ou collectif (par l’entreprise pour le compte de ses salariés).
Du fait de son caractère protéiforme, le PER permet au futur retraité, quelle que soit l’évolution de son parcours professionnel (indépendant, salarié ou en libéral), de « ranger » dans chacun de ces compartiments l’épargne constituée à partir de ses cotisations. Et, le cas échéant, de la transférer dans une offre jugée plus performante moyennant des frais réduits (0 % après cinq ans de souscription, 1 % avant).
En revanche, exception faite de quelques cas dérogatoires (achat de sa résidence principale, décès de son conjoint, invalidité, surendettement, fin de droits au chômage, etc.), il n’a pas le droit de piocher dans cette épargne. Bloqué jusqu’à l’âge de la retraite, le PER est en effet récupérable à cette seule échéance sous la forme d’un capital (versé en une ou plusieurs fois) ou d’un revenu viager qui, l’un comme l’autre, sont soumis à l’impôt.