Le contre-la-montre continue pour les parlementaires attelés à l’examen du budget 2026. Les deux lois nécessaires au fonctionnement de l’Etat – projet de loi de finances (PLF) et projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) – doivent être promulguées avant le 31 décembre 2025 pour pouvoir entrer en vigueur le 1er janvier et respecter les délais imposés par la Constitution. Or, à un peu plus d’un mois de l’échéance, de nombreuses étapes restent à franchir.
Le gouvernement Lecornu ayant annoncé ne pas vouloir recourir à l’article 49.3, députés et sénateurs sont les seuls à décider de quoi seront faites les finances de l’Etat et de la Sécurité sociale en 2026. Mais le dépôt tardif des projets de loi budgétaires du gouvernement (le 14 octobre) et la lenteur des débats dans l’Hémicycle font planer la menace d’un échec de la procédure.
L’adoption le 5 décembre du volet recettes du PLFSS laisse entrevoir un fragile compromis. Mais si le calendrier très serré venait à ne pas être respecté, le gouvernement devra envisager d’autres solutions pour faire adopter un budget minimaliste, en recourant à une « loi de finances spéciale » ou à des ordonnances.