A moins de deux mois des Jeux olympiques (JO) d’hiver de Milan-Cortina d’Ampezzo (du 6 au 22 février 2026), Guillaume Cizeron et Laurence Fournier Beaudry affûtent leurs patins. Samedi 6 décembre, le duo français a terminé sur la deuxième marche du podium lors de la finale du Grand Prix de patinage artistique, à Nagoya (Japon), la faute notamment à une chute en fin de programme. La victoire est revenue aux Américains Madison Chock et Evan Bates pour la troisième fois de suite, eux qui seront les principaux rivaux des Bleus aux JO. Les Britanniques Lilah Fear et Lewis Gibson ont pris le bronze.
En tête après la danse rythmique, Chock et Bates pouvaient craindre de se faire reprendre par Cizeron et Fournier Beaudry après le programme libre. D’autant que le duo français a longtemps été parfait sur la patinoire de Nagoya. Mais alors que leur passage au rythme de la bande-son du film The Whale touchait à sa fin, l’un des patins de Fournier Beaudry s’est pris dans sa robe, entraînant une chute.
Cette dernière leur a notamment valu un point de déduction et un score finalement de 126,69 sur leur programme du jour. Loin, très loin derrière les Américains, qui ont battu leur record personnel de la saison avec 131,68 points sur une version flamenco de Paint it, Black, des Rolling Stones.
Pas de quoi nourrir trop de regrets, à en croire Laurence Fournier Beaudry. « On commet tous de petites erreurs comme celle-ci, on est tous humains », a-t-elle estimé, expliquant… qu’« il n’y a pas d’explication » ! « C’est quelque chose qui peut arriver sur le moment, même si ça ne se produit jamais à l’entraînement ! »
Même son de cloche du côté de Guillaume Cizeron. « On est vraiment fiers d’être arrivés jusqu’ici. On a surmonté tant de défis et je suis vraiment fier de nous pour les performances qu’on a réalisées », s’est félicité celui qui a connu la consécration olympique en 2022 aux côtés de Gabriella Papadakis. Après une pause loin des compétitions de trois ans, il patine depuis le début de la saison avec sa nouvelle coéquipière. Ils auront de nouvelles occasions de travailler leur harmonie lors des Championnats de France fin décembre, et des Championnats d’Europe en janvier.
Dans la compétition masculine, Ilia Malinin a une fois de plus prouvé qu’il serait le grandissime favori lors des Jeux. L’Américain de 21 ans ne s’est pas contenté de l’emporter samedi, mais a ajouté la manière en tentant et réussissant sept quadruples sauts, une première. Une performance lui permettant de battre de près de dix points son propre record du monde du libre, en signant un score de 238,24. Malinin l’assure pourtant : il n’est pas « à 100 % de (ses) capacités ».
Seulement troisième après le court, un classement totalement inhabituel pour lui, Malinin avait 14 points à rattraper sur le leader Yuma Kagiyama. Un gouffre pour le commun des patineurs, mais une formalité pour le double champion du monde en titre, incontestable tête d’affiche du patinage international. Malinin dit vouloir « profiter des prochains mois avant les Jeux olympiques pour essayer de tout perfectionner ».
Un discours également entendu à Nagoya dans la bouche de sa compatriote Alysa Liu, 20 ans, titrée chez les femmes, synonyme de triplé américain à Nagoya. « Je vais simplement continuer à m’entraîner, à travailler mon endurance. »