Hinaupoko Devèze, 23 ans, Miss Tahiti, a été élue Miss France 2026 dans la nuit du samedi 6 au dimanche 7 décembre, au terme d’une cérémonie qui se tenait au Zénith d’Amiens et qui a été diffusée en direct sur TF1.
Diplômée en psychologie, Hinaupoko Devèze a été choisie par un vote combinant jury et public, parmi trente candidates âgées de 18 à 30 ans. Elle s’est imposée face à Miss Nouvelle-Calédonie (1re dauphine) et Miss Normandie (2e dauphine). Elle succède à la Martiniquaise Angélique Angarni-Filopon.
« Je suis très honorée d’avoir été choisie pour représenter les Français cette année », a déclaré Miss France 2026 à l’issue du concours, lors d’une conférence de presse, assurant être « sur un petit nuage ».
La cérémonie de plus de trois heures, placée sous le thème du voyage, « l’Asie, le futur, l’histoire ou les rêves », était à nouveau présentée par Jean-Pierre Foucault, 78 ans. Les trente candidates ont défilé en tenue de soirée, en maillot de bain ou en costume. Le traditionnel tableau régional mobilisait cette année la garde républicaine.
Une séquence était dédiée au discours des 12 demi-finalistes (contre 15 auparavant). « Je suis le fruit d’une histoire d’amour entre la Polynésie et le sud de la France. Et mon enfance a autant été bercée par le chant des cigales que par la mélodie du ukulélé », avait déclaré Hinaupoko Devèze. Interrogée plus tard sur les valeurs les plus importantes selon elle en France, elle a évoqué la « liberté, l’égalité, la fraternité », mais aussi « le respect ».
Cette édition introduit un accompagnement inédit : pour la première fois, Miss France sera épaulée par une ancienne lauréate, une mission confiée cette année à Camille Cerf (Miss France 2015).
Les candidates issues des comités régionaux ont été départagées à 50-50 par un vote mêlant les téléspectateurs de TF1 et le jury, présidé cette année par la comédienne Michèle Bernier, entourée notamment de la chanteuse lyrique Axelle Saint-Cirel, du journaliste Bruce Toussaint et de l’influenceuse Sally.
La nouvelle Miss France entend profiter de sa couronne pour évoquer le sujet de la santé mentale : « C’est une cause dont j’ai envie de parler, car elle nous concerne tous, on doit déstigmatiser, notre fragilité nous caractérise », a-t-elle dit.
Les candidates de cette 96e élection affichaient des profils variés. La doyenne, Miss Guadeloupe, Naomi Torrent, 30 ans, est analyste financière, Miss Poitou-Charentes, Agathe Michelet, est chirurgienne-dentiste, Miss Nouvelle-Calédonie, Juliette Collet, 23 ans, ingénieure en gestion des risques naturels et technologiques. Les benjamines, Miss Bretagne, Ninon Crolas, élève infirmière, et Miss Roussillon, Déborah Adelin-Chabal, danseuse professionnelle et étudiante en espagnol, avaient 18 ans.
Les critères d’admission ont été élargis ces dernières années : si la taille minimum demeure (1 m 70), l’élection est désormais ouverte à toutes les femmes majeures, sans limite d’âge, y compris mariées ou mères.
Miss France 2025, la Martiniquaise Angélique Angarni-Filopon, 34 ans lors de son élection, était la plus âgée de l’histoire du concours. Victime de cyberharcèlement en raison de son âge et de son origine, elle avait un temps envisagé de renoncer à son titre. L’institution avait signalé à la justice « ces commentaires injurieux », qui « n’ont pas leur place dans notre concours, pas plus que dans notre société ».
Depuis plusieurs années, des associations féministes, dont Osez le féminisme !, réclament la suppression du concours, dénonçant une « société de la femme-objet ».