Début décembre, l’historien Pierre Serna a rendu les clés de son bureau. Six mois après la décision, en juin, de le priver de ses fonctions d’enseignement et de recherche pour une durée d’un an, l’université Paris-I Panthéon-Sorbonne, selon les informations du Monde, lui cherche désormais un nouveau laboratoire de rattachement.

Pierre Serna est le dernier à avoir présidé, à partir de 2008, le prestigieux Institut d’histoire de la Révolution française (IHRF) fondé en 1937 par Jean Zay et Georges Lefebvre. En 2016, le laboratoire avait perdu son autonomie en intégrant l’Institut d’histoire moderne et contemporaine (IHMC) – auquel appartient l’historien depuis cette date.

La sanction à son endroit, prise le 2 juin par la section disciplinaire du conseil académique de l’université, est assortie d’une privation de 50 % de son salaire. Seule lui est laissée l’autorisation d’encadrer les doctorants déjà inscrits sous sa direction.

Quelque 300 pièces versées au dossier ont permis à la section disciplinaire d’établir que Pierre Serna, inventeur du concept d’« extrême centre » pour qualifier notamment le macronisme, « s’est rendu coupable de plusieurs fautes disciplinaires ». Il est « à l’origine d’une dégradation des conditions de travail entraînant une altération de la santé mentale et une compromission de l’avenir professionnel d’au moins trois de ses collègues », constate le relevé du jugement affiché dans l’enceinte de l’université.

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