Un risque de récidive considéré comme « très important », des mis en cause qui ont développé « une expérience certaine » dans leur domaine et qui s’imaginent « plus malins que tout le monde ». Ce 30 avril 2025, devant les juges de la 13e chambre correctionnelle de Paris, la substitute du procureur Audrey Gerbaud dresse un portrait inquiétant de ce groupe de sept jeunes hommes accusés d’avoir multiplié les vols et les extorsions par des attaques en SIM swapping, des détournements de lignes téléphoniques.
Huit mois plus tard, ses réquisitions résonnent avec l’actualité judiciaire. L’un des protagonistes-clés de cette histoire, Melvin L., a été mis en examen et placé en détention provisoire, samedi 20 décembre, dans l’affaire du piratage du ministère de l’intérieur. Il est notamment poursuivi pour « maintien frauduleux en bande organisée dans un système de traitement automatisé de données à caractère personnel mis en œuvre par l’Etat », ainsi que pour « participation à une association de malfaiteurs », a appris Le Monde de source judiciaire. Il encourt une peine de dix ans d’emprisonnement.