Lorsque j’emménage dans mon nouvel appartement au 42e étage d’une tour new-yorkaise, je m’adresse au concierge de l’immeuble – le superintendent, comme on dit ici. Ma demande est simple et légèrement embarrassante : « Pouvez-vous installer des sécurités enfants aux fenêtres, même si je n’ai pas d’enfants ? J’ai le vertige… » Il me dit qu’ici peu importe qu’il y ait des enfants ou non, les fenêtres sont sécurisées. Non pas pour protéger les petits, mais pour éviter que les gens ne sautent…, ou ne balancent des objets sur les autres. C’est le règlement. Sa réponse suffit à dissiper ma gêne. Et j’en tire immédiatement deux conclusions : quelqu’un, quelque part, dans cette ville, a jugé nécessaire de protéger les adultes d’eux-mêmes et les enfants, eux, ne sont pas la priorité.

La confirmation ne se fait pas attendre. Trouver un cadeau de Noël pour ma petite filleule devient vite mission impossible. Dans les rues du Lower East Side – sans doute pas le quartier le plus familial –, je tombe sur une dînette composée d’un mac and cheese (macaronis au fromage), d’une meringue saturée de sirop de glucose-fructose et de légumes qui semblent dopés au glutamate.

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