Après deux semaines de tension et de barrages dressés sur les grands axes du Sud-Ouest, les blocages vont être levés, vendredi 26 décembre, sur l’autoroute A64. A Pau et à Urt, dans les Pyrénées-Atlantiques, les agriculteurs du syndicat Coordination rurale (CR) ont décidé de retirer leurs dispositifs, selon Ici Béarn-Bigorre (anciennement France Bleu).

Les porte-parole du syndicat ont discuté avec le préfet, Jean-Marie Girier : si la fin des abattages totaux des troupeaux touchés par la dermatose nodulaire contagieuse (DNC) n’a pas été actée, plusieurs points ont néanmoins fait l’objet de négociations.

Depuis le début de l’épidémie, en Savoie cet été, l’Etat tente de contenir la propagation du virus en s’appuyant sur « trois piliers » : l’abattage systématique d’un troupeau dès la détection d’un cas ; la vaccination ; et la restriction de mouvements.

« On a pu énormément échanger avec le préfet, donc on a réussi à obtenir des avancées concrètes sur le département », s’est réjoui Benjamin Loste, porte-parole de Coordination rurale 64, déçu néanmoins d’être « confronté à un mur politique ». Selon lui, « aucun éleveur n’accepte aujourd’hui de se faire abattre ses vaches ».

Jeudi, des agriculteurs bloquaient toujours plusieurs routes et autoroutes du Sud-Ouest. Dans les Pyrénées-Atlantiques, la préfecture a annoncé la réouverture partielle de certaines autoroutes qui avaient été affectées par des barrages, levés il y a déjà quelques jours.

Au cours de la soirée devait avoir lieu une parade de tracteurs dans Pau, prévue par la Coordination rurale. Sur le barrage de Carbonne, au sud de Toulouse, les Ultras de l’A64 ont aussi organisé, mercredi soir, une messe pour le réveillon de Noël.

Dans le même temps, Coordination rurale 33 a aussi annoncé vendredi la levée de son barrage sur l’autoroute A63 à Cestas, au sud de Bordeaux. « Après douze jours de lutte, nous levons le camp », déclare dans un communiqué la section girondine, qui déplore le « silence » et le « mépris » opposés, selon eux, par le gouvernement.

En revanche, une « opération coup de poing » a été menée sur l’A75 à Sévérac (Loire-Atlantique), affirme la Coordination rurale sur Facebook. Les agriculteurs prévoient aussi d’unir les deux barrages en Aveyron et en Lozère afin de « rallonger le blocage de l’autoroute », a expliqué à l’Agence France-Presse (AFP) Eloi Nespoulous, président de la CR en Occitanie.

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