En cartes : le jeu des influences étrangères en Syrie

En 2018, après sept années de guerre civile dévastatrice, le président, Bachar Al-Assad, est parvenu à restaurer son contrôle sur l’essentiel du territoire syrien, grâce au soutien armé décisif de Moscou et de Téhéran. Depuis l’entrée en vigueur, en mars 2020, dans la poche rebelle d’Idlib (Nord-Ouest), d’un cessez-le-feu conclu entre la Russie et la Turquie, les lignes de front se sont stabilisées. Le pays reste toutefois divisé en quatre zones contrôlées par autant d’entités : le régime de Damas, l’opposition armée dominée par les islamistes à Idlib, les forces kurdes dans le Nord-Est et l’opposition armée proturque dans le Nord. Nombre d’acteurs régionaux continuent d’intervenir directement en Syrie : la Russie et l’Iran, qui fournissent au régime Al-Assad les moyens militaires de se maintenir ; la Turquie, qui a établi une zone tampon pour éloigner les autonomistes kurdes de ses frontières ; les Etats-Unis, qui conservent des troupes au sol dans le cadre de la lutte contre les djihadistes de l’organisation Etat islamique (EI) ; Israël, qui frappe régulièrement des unités combattantes pro-iraniennes proches de ses frontières. Retour en cartes sur ce pays morcelé et sur la myriade d’acteurs qui pèsent sur sa destinée.

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