Une ville, des envies, cinq possibilités : Libourne

Fleuron charmeur de l’entre-deux-mers, la ville située au confluent de l’Isle et de la Dordogne se rénove en jouant sur le fleuve et sur le vin.

C’est le centre névralgique de la ville, le signe d’une prospérité bâtie au XIIIe siècle sur le vin, le bois et le sel, quand Libourne était le principal port sur la Dordogne et le concurrent direct de Bordeaux : la place médiévale Abel-Surchamp, avec en son centre une fontaine, un pourtour d’arcades et l’hôtel de ville, remanié au XIXe siècle dans un pur style néogothique. C’est là que, trois fois par semaine, se tient un des plus renommés marchés de l’entre-deux-mers, cette région vallonnée située entre la Dordogne et la Garonne. Les Libournais parlent des commerçants comme de leur famille, chantant les talents de comédien du volailler qui officie sous le nom de Jeannot du Taruscle… Deux rues, Jules-Ferry et Fonneuve, mènent aux quais, réaménagés en 2018 en promenade. Le pont de Pierre (neuf arches, 210 mètres de long), construit à l’image de son homonyme bordelais, relie les deux rives. Détruit en partie pendant la guerre, il a été reconstruit avec de nouvelles piles en briques orangées qui se différencient, pour ne pas oublier, de celles restées intactes, encore blanches. Les jours de grosse marée, au confluent de l’Isle et de la Dordogne, le mascaret, cette vague qui remonte la rivière à contre-courant, passe sous le pont, étonnant spectacle.

Ce complexe aquatique, inauguré en 2021, est, avec les quais, l’un des symboles de la transformation de Libourne. Les amateurs de baignade et de relaxation y trouveront un espace sportif avec une piscine de 25 mètres de long, un espace ludique avec de grands toboggans et un espace détente avec deux hammams, un sauna, des bains à bulles et un « seau finlandais », métaphore nordique pour désigner une douche glacée. L’un de ces bassins détente est en plein air, et la vue au soleil couchant, une tisane à la main (elles sont en libre-service), particulièrement apaisante. On y voit miroiter le lac des Dagueys. Créé en deux temps, en 1980 et à la fin des années 1990, ce plan d’eau artificiel de 40 hectares est la plage libournaise la plus courue. Dominé par une tour de surveillance en métal à l’allure de vaisseau spatial, il accueille, lui aussi, un espace de jeux (toboggan et château gonflable). Une balade à pieds d’une heure et demie permet d’en faire le tour et de longer des rives ornées de saules et de trembles. Pour cela, il faut suivre une très longue berge rectiligne, propice à l’aviron et au canoë, et qui a valu au lac d’être un des centres de préparation aux Jeux olympiques de 2024.

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