A Mayotte, Petite-Terre, l’île « forteresse » aux deux visages

Fardi Ahamadi aurait eu 15 ans, mardi 24 décembre. Lorsque le cyclone Chido a brutalement frappé l’archipel de Mayotte, samedi 14 décembre dans la matinée, il était chez lui, avec ses parents, ses trois sœurs, dont sa jumelle, et son cousin. Tous ont d’abord cru pouvoir se maintenir dans leur « maison », faite de tôles soutenues par de frêles poutres de bois et située dans l’un des bidonvilles de Petite-Terre, confetti de 12 kilomètres carrés qui compose, avec Grande-Terre et de petites îles, l’archipel de Mayotte.

La famille, originaire des Comores, vit là depuis plus de vingt ans. Tous les enfants sont nés ici, mais aucun n’a de papiers. Ils subsistent grâce aux maigres revenus glanés par le père, Absoir, qui s’occupe de la vache du propriétaire du terrain, dans une zone agricole, à l’ouest de Petite-Terre. Les enfants marchent une heure tous les matins pour se rendre à l’école.

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