Un homme de 43 ans recherché pour des coups de feu mortels au Lamparo, un bar du centre d’Ajaccio, lundi 23 décembre dans la soirée s’est rendu environ quarante-huit heures après, mercredi 25 décembre au soir, a communiqué le parquet d’Ajaccio. Il a été placé en garde à vue, a précisé le procureur de la République d’Ajaccio, Nicolas Septe. Un pompier de 33 ans est mort par balles et six personnes ont également été blessées par balles ou par des éclats.
La « piste d’un différend privé entre l’auteur des coups de feu et la victime » est privilégiée, avait fait savoir le procureur mardi. Les investigations sont entre les mains d’un magistrat instructeur pour « tentative de meurtre » et « meurtre », et confiées à la police judiciaire. Les faits ont suscité beaucoup d’émotion en Corse.
« Aiacciu [Ajaccio, en corse] et la Corse pleurent un de leurs enfants, dont la vie a été fauchée, et plusieurs blessés graves. Le temps est au deuil. Viendra, nécessairement, celui de la réflexion collective pour mettre fin à cette folie », avait écrit sur X mardi Gilles Simeoni, président de la collectivité de Corse.
« La vie humaine paraît bien dérisoire face aux armes », avait de son côté estimé le maire d’Ajaccio, Stéphane Sbraggia, sur le même réseau social, ajoutant : « Il nous revient aussi de lutter collectivement contre ces maux qui gangrènent notre société et menacent notre jeunesse. »
Le Lamparo a été fermé pour deux mois sur arrêté préfectoral face à « la répétition d’actes délictueux graves dans un délai court » mais aussi face au « risque de réitération important ». La « gestion de ce commerce constitue une source de troubles graves à l’ordre public », a souligné la préfecture.
Dans la nuit du 15 au 16 novembre, le patron du Lamparo avait été touché par deux tirs à la jambe devant son établissement, sans que ses jours ne soient en danger. Un homme avait été placé en détention provisoire pour tentative d’homicide.