De l’orange et du rouge quasiment partout. Et quelques taches de vert, le long de la Manche, sur le pourtour d’un pays plombé par la première grande canicule de la saison. Mardi 1er juillet et mercredi 2 juillet, la France s’apprête à subir le pic d’une très longue vague de chaleur – un épisode intense, brutal et qui s’éternise depuis déjà treize jours.
Lundi 30 juin, en fin d’après-midi, Météo-France a préparé le choc en plaçant seize départements en vigilance rouge, le plus haut niveau de surveillance décidé en concertation avec Santé publique France et la direction générale de la santé. Tous les départements d’Ile-de-France sont concernés ; également une partie de ceux du Centre-Val de Loire et du Grand-Est. Soixante-huit autres resteront en vigilance orange. Seuls cinq départements, situés dans le Nord-Ouest et bénéficiant d’entrées d’air maritime, échappent à la fournaise.
Au final, 88 % des Français de métropole vivront dans des départements sous étroite surveillance. « Du jamais vu » en termes d’étendue, a résumé Agnès Pannier-Runacher, ministre de la transition écologique, alors que « seulement » 81 départements avaient été placés en vigilance orange le 23 juillet 2019. « Cette canicule est remarquable par son caractère précoce et sa durée qui devrait avoisiner les quinze jours, analyse Matthieu Sorel, climatologue à Météo-France, rappelant que la vague de chaleur de 1976, la plus longue de l’histoire des relevés, avait duré quatorze jours. Mais nous connaissons actuellement un niveau de chaleur bien supérieur (…). Le réchauffement climatique est passé par là. »