En Haïti, l’indignation après la destruction de l’Hôtel Oloffson, joyau architectural de Port-au-Prince incendié par les gangs

Cent trente-huit ans d’histoire et de patrimoine culturel partis en fumée en quelques heures : à Port-au-Prince, le grand Hôtel Oloffson n’est plus qu’un amas de ruines et de cendres. Cette auguste bâtisse de deux étages entourée d’un luxuriant jardin, construite en 1887 dans un quartier résidentiel de la capitale haïtienne, a été ravagée par un incendie, samedi 5 juillet dans la soirée.

Selon les médias haïtiens et les autorités de transition qui gouvernent ce pays en proie à une interminable crise politique et sécuritaire, le sinistre serait l’œuvre des gangs qui sèment la terreur depuis plusieurs années dans l’agglomération de Port-au-Prince. Les bandes criminelles ont attaqué un établissement emblématique de la capitale haïtienne et de son intarissable bouillonnement culturel, célèbre dans tout le pays et bien au-delà.

En un message laconique, en anglais, sur le réseau social X, Richard Auguste Morse, le propriétaire, a confirmé le sort de l’établissement d’une vingtaine de chambres. « L’Hôtel Oloffson a été totalement détruit par les flammes », a écrit, lundi matin, ce chanteur et musicien de 68 ans. Apparenté à la famille Sam, héritière du premier propriétaire de cet impressionnant manoir en bois, l’artiste haïtiano-américain, fondateur du groupe RAM, en avait fait l’acquisition en janvier 1987, juste après la chute du dictateur Jean-Claude Duvalier (1971-1986), et l’avait rénové.

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