Ce qu’il ne fallait pas manquer de l’actualité du week-end

Lors de son traditionnel discours aux armées d’avant 14-Juillet, prononcé à l’hôtel de Brienne, Emmanuel Macron a annoncé dimanche vouloir renforcer l’effort budgétaire prévu pour la défense, en ajoutant des dépenses de 3,5 milliards d’euros en 2026 puis à nouveau 3 milliards de plus en 2027, de sorte que le budget de la défense aura doublé en dix ans sous ses deux mandats.

« Une actualisation de la loi de programmation militaire » pour 2024-2030 « sera présentée à l’automne », a-t-il dit, affirmant « refuser » que cet « effort nouveau et historique » soit financé par la dette, alors que le premier ministre, François Bayrou, doit présenter ses orientations budgétaires, avec l’objectif de resserrer la vis après l’envolée du déficit, tandis qu’il y a peu de marge de manœuvre financière et pas de majorité à l’Assemblée.

Pour justifier ces dépenses supplémentaires, le chef de l’Etat a déclaré que jamais « la liberté n’avait été si menacée » depuis la fin de la seconde guerre mondiale, en 1945, et « jamais à ce point la paix sur notre continent n’avait dépendu de nos décisions présentes », ajoutant : « Nous vivons un moment de bascules. Nous en apercevons depuis longtemps l’imminence. Ces bascules sont aujourd’hui effectives. »

Donald Trump a annoncé samedi l’imposition de droits de douane de 30 % pour les produits de l’Union européenne et du Mexique importés aux Etats-Unis, une nouvelle surenchère sur fond de négociations avant l’échéance du 1er août qui sème l’inquiétude en Europe. Le président américain a justifié cette décision en se plaignant du déficit commercial américain avec les 27 pays de l’UE. Cette charge a aussitôt suscité de vives réactions en Europe, où, des voitures aux médicaments, des avions aux vins, des secteurs essentiels de l’économie du continent pourraient être frappés.

En réponse, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a déclaré dimanche que Bruxelles allait prolonger la suspension des contre-mesures aux droits de douane américains sur l’acier et l’aluminium. « Les Etats-Unis nous ont envoyé une lettre avec des mesures qui entreraient en vigueur sauf s’il y a une solution négociée, c’est pourquoi nous prolongerons également la suspension de nos contre-mesures jusqu’au début du mois d’août », a-t-elle déclaré, tandis que la suspension de ces représailles aux droits de douane américains sur l’acier et l’aluminium devait expirer dans la nuit de lundi à mardi. Pour Ursula von der Leyen, l’UE a « toujours été très claire sur le fait [qu’elle préfère] une solution négociée. Cela reste le cas, et nous utiliserons le temps dont nous disposons maintenant jusqu’au 1er août ».

Les forces politiques calédoniennes ont signé samedi un accord « historique » prévoyant un futur « Etat de la Nouvelle-Calédonie » inscrit dans la Constitution française, après dix jours de discussions sur l’avenir institutionnel de ce territoire du Pacifique Sud. Ce « projet d’accord », qui prévoit un statut inédit se rapprochant d’une indépendance ainsi que d’une nationalité calédonnienne, doit encore être entériné en Nouvelle-Calédonie après consultation interne de la base au sein de chaque parti et mouvement signataire.

Participaient à ces négociations à Bougival (Yvelines), près de Paris, toutes les forces politiques du Congrès calédonien : Union calédonienne et UNI-Palika pour les indépendantistes, Loyalistes et Rassemblement-LR pour les non-indépendantistes, Calédonie ensemble et Eveil océanien au centre. Dans la soirée de samedi, Emmanuel Macron a reçu les signataires à l’Elysée, en présence de plusieurs membres du gouvernement et des présidents des deux chambres. Les signataires du projet d’accord ont confié la difficulté à faire accepter l’accord dans l’archipel. Le projet sera soumis à un référendum dans l’archipel en février 2026.

Les interrupteurs d’alimentation en carburant des moteurs d’un Boeing d’Air India qui s’est écrasé peu après le décollage, le 12 juin, tuant 260 personnes, se sont mis en position « arrêt » juste avant l’impact, selon un rapport d’enquête préliminaire publié samedi. Le rapport, publié par le Bureau d’enquête sur les accidents aériens (AAIB) indien, ne tire aucune conclusion et n’attribue aucune responsabilité, mais précise qu’un pilote a demandé à l’autre pourquoi il avait coupé le carburant, le second pilote répondant qu’il ne l’avait pas fait.

Au total 241 personnes qui se trouvaient à bord du Boeing 787-8 Dreamliner d’Air India ont été tuées, et une seule a survécu, lorsque l’avion s’est écrasé sur des habitations juste après le décollage dans la ville d’Ahmedabad, dans l’Etat du Gujarat, dans l’ouest du pays. Les autorités ont également identifié 19 personnes tuées au sol.

Deux personnes sont portées disparues en Catalogne, dans le nord-est de l’Espagne, après des pluies torrentielles qui se sont abattues samedi soir, entraînant des inondations ponctuelles et l’interruption du trafic ferroviaire durant plusieurs heures. Dans cette région, plus de 70 personnes ont été prises en charge par les services d’urgence, mais aucune dans un état grave, selon les services d’urgence. L’alerte rouge, qui avait été déclenchée vers 17 heures samedi, a été levée vers 19 heures le même jour.

Outre la Catalogne, plusieurs régions du nord et de l’est de l’Espagne ont été affectées par ces fortes pluies, dont l’Aragon, où des soldats de l’unité militaire d’urgence ont été déployés, et la communauté de Valence, touchée fin octobre par un épisode de pluies torrentielles qui avait fait 227 morts. En France, l’Aude et les Pyrénées-Orientales ont été placés en vigilances orange pour orages et pluie-inondation. Les pompiers des Pyrénées-Orientales ont annoncé avoir réalisé une centaine d’interventions permettant de mettre à l’abri une vingtaine de personnes. La Corse a été placée en vigilance orange pour un épisode orageux « bref mais actif », dimanche entre 9 heures et midi.

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