C’est pour mieux comprendre les mutations des feux de forêt qu’un avion laboratoire commence cet été une campagne d’étude au-dessus de l’Europe. Un ATR-42, rempli de 2 tonnes d’instruments de mesure scientifiques a opéré sa première mission au-dessus du feu qui s’est déclaré le 17 juillet dans les Cévennes, en Ardèche, et a brûlé 40 hectares. Le lendemain, il faisait de nouveaux relevés sur le feu de Martigues (Bouches-du-Rhône), qui a vu disparaître, en vingt-quatre heures, 250?hectares de pinède et qui a affecté près de 120 habitations en périphérie de la ville. Les premiers décollages avaient déjà permis de s’intéresser à la présence en altitude de pollutions provenant des incendies qui brûlent en continu au Canada depuis plus d’un mois.

Là-bas, quelque 3 000 feux actifs ont déjà consumé plus de 5 millions d’hectares et leurs fumées altèrent la couleur des couchers de soleil en Europe, sans qu’on sache vraiment quelles particules nous sont apportées par les masses d’air. « Nous avons fait des prélèvements pour analyser ces aérosols qui constituent globalement un sujet assez mal connu en Europe, même si l’on sait qu’ils ont des effets sur la santé humaine et la biodiversité et peuvent modifier la météo et le climat », rappelle Agnès Borbon, chercheuse en chimie de l’atmosphère à l’université de Clermont-Ferrand.

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