La Thaïlande et le Cambodge se sont accordés sur les termes d’un cessez-le-feu à leur frontière commune, à Kuala Lumpur, jeudi 7 août, après quatre jours de négociations à l’initiative de la Malaisie, qui préside le groupement régional de l’Association des nations d’Asie du Sud-Est (Asean), auquel appartiennent les deux pays. Le cessez-le-feu sera surveillé par une équipe d’attachés de défense de l’Asean. La Chine et les Etats-Unis y étant conviés en tant qu’observateurs.

La situation réelle sur le terrain reste difficile à éclaircir : l’armée thaïlandaise, par le truchement du commandant en chef de la région militaire concernée, Boonsin Padklang – qui a joué un rôle-clé durant le conflit – a affirmé, mercredi, qu’elle ne se retirerait pas de onze sites stratégiques sur la frontière « quels que soient les résultats des pourparlers », une posture révélatrice du hiatus entre le gouvernement civil et le commandement militaire.

Les tensions autour de la frontière disputée, qui ont donné lieu à des escarmouches entre des soldats des deux camps et des mouvements de troupes depuis février, avaient pris une ampleur inédite le 24 juillet, avec des tirs de roquette du Cambodge contre des zones civiles en Thaïlande, puis une riposte de l’armée de l’air thaïlandaise contre le territoire cambodgien jusqu’à l’annonce d’un cessez-le-feu provisoire le 28 juillet au soir. Ces accrochages ont fait au moins 43 morts.

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