Pendant que les Corbières brûlent, le Rassemblement national (RN) reproche au gouvernement une présumée coresponsabilité dans l’ampleur de l’incendie, inédite depuis cinquante ans en France. L’extrême droite, qui a pris le pouvoir dans le département de l’Aude en 2022, raflant les trois circonscriptions en jeu, espère étendre son influence lors des prochaines élections municipales : de quoi donner aux élus lepénistes des envies de récupération politique, face au désarroi de la population.
Dans une série de messages publiés sur le réseau X ces derniers jours, les parlementaires RN du département, suivis par d’autres responsables du parti, dressent une longue liste de griefs à l’exécutif. Allant jusqu’à mettre en regard les dépenses consenties pour l’assainissement de la Seine dans le cadre des Jeux olympiques et le manque présumé de moyens alloués à l’Aude, l’un des départements les plus pauvres de France.
Parmi les principaux reproches exprimés par les élus d’extrême droite figure l’état de la flotte de Canadair française, dont Emmanuel Macron avait promis le renouvellement après l’été 2022. Un contrat d’achat a bien été signé sous l’égide de l’Union européenne, mais il ne concernera que deux Canadair – livrés en 2028, au mieux – et non quatre, en raison de mesures d’économie prises par le gouvernement de Gabriel Attal en 2024.