Comment les médecins fixent-ils le montant des consultations ou des actes quand ils exercent en secteur 2 et peuvent demander des dépassements d’honoraires à leurs patients ? La question est souvent « l’objet de tous les fantasmes », souligne-t-on dans les rangs des professionnels interrogés par Le Monde, alors que 56 % des médecins spécialistes sont désormais installés dans ce secteur dit « conventionné à honoraires libres », selon les derniers chiffres publiés par l’Assurance-maladie, en juin.

« Non, je ne fais pas payer à la tête du client », évacue Vincent Dedes, à la tête du syndicat national des ophtalmologistes, qui exerce dans les Hauts-de-France. Le praticien de 56 ans a beau être en secteur 2, il réalise 60 % de son activité au « tarif opposable » de secteur 1 – celui fixé par l’Assurance-maladie, soit 31,50 euros pour sa consultation de base. Comme tous les médecins de secteur 2, il a obligation de le faire pour les patients relevant de la complémentaire santé solidaire ou de l’aide médicale d’Etat. Et il choisit de l’appliquer aussi aux malades chroniques, nombreux dans sa patientèle, qui doivent consulter régulièrement. « Pour un patient que je vois une fois tous les trois ou quatre ans, j’applique plus facilement les dépassements », explique-t-il.

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