Emmanuel Macron a réitéré, lundi 11 août, sa proposition d’une « mission de stabilisation sous mandat de l’ONU » pour sécuriser la bande de Gaza, dénonçant « un désastre annoncé et une fuite en avant dans la guerre permanente » après l’annonce d’un plan israélien de conquête de toute l’enclave palestinienne. Les otages israéliens et les populations de Gaza « vont continuer d’être les premières victimes de cette stratégie », a ajouté le président de la République, selon une déclaration consultée par l’Agence France-Presse.

Cette proposition du chef de l’Etat de « coalition internationale sous mandat de l’ONU » est « la priorité » pour « lutter contre le terrorisme, stabiliser Gaza, soutenir ses populations et mettre en place une gouvernance de paix et de stabilité ».

« Nous en avons posé les seules bases crédibles avec l’Arabie saoudite à New York, en obtenant pour la première fois un appel unanime à un désarmement du Hamas et à la libération des otages par les acteurs régionaux », a-t-il dit, faisant référence à l’appel de 17 pays, dont l’Arabie saoudite, le Qatar et l’Egypte, émis fin juillet.

« Le Conseil de sécurité doit maintenant travailler pour mettre en place cette mission et la doter d’un mandat. J’ai demandé à mes équipes d’y travailler sans tarder avec nos partenaires », a conclu le président de la République.

Le chef de l’Etat réagissait pour la première fois au projet du gouvernement de Benyamin Nétanyahou de prendre le contrôle militaire de toute la bande de Gaza et de cibler les derniers bastions du Hamas, un plan qui a suscité de vives critiques à travers le monde. Le premier ministre israélien affirme de son côté que cette option est « le meilleur moyen de terminer la guerre » contre le Hamas dans l’enclave palestinienne.

L’idée d’une telle mission avait été avancée le 30 juillet lors d’une conférence à l’ONU, qui avait abouti à une déclaration de 17 pays, dont le Qatar et l’Egypte. Cette mission serait destinée notamment à protéger la population civile, à « soutenir le transfert des responsabilités de sécurité » à l’Autorité palestinienne et à fournir des « garanties de sécurité pour la Palestine et Israël, y compris la surveillance » d’un futur cessez-le-feu, avait-il été décidé.

Fin juillet, Emmanuel Macron avait confirmé reconnaître l’Etat palestinien en septembre, devant les Nations unies à New York. Cette décision « récompense la terreur » et constitue une menace existentielle, offrant une « rampe de lancement pour anéantir » l’Etat hébreu, s’était offusqué M. Nétanyahou, avant que le Royaume-Uni, fixant des conditions, le Canada et le Portugal ne rejoignent le sillage tracé par la diplomatie française.

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