A Vitrolles, chasse au moustique-tigre dans le plus grand foyer de chikungunya de France métropolitaine

Dans la moiteur de cette nuit d’août, une silhouette masquée toute vêtue de blanc asperge d’insecticide les recoins les plus sombres des jardins, faisant fuir les chats et aboyer les chiens.

Il est 4 h 30, mardi 19 août, dans ce lotissement de La Fare-les-Oliviers (Bouches-du-Rhône), et Frédéric Walh, opérateur à l’Entente interdépartementale pour la démoustication du littoral méditerranéen (EID Méditerranée), crapahute entre les buissons à la recherche de moustiques-tigres. L’air devient piquant sur son passage, et l’odeur âcre de la deltaméthrine, un insecticide de la famille des pyréthrinoïdes, invite les rares spectateurs à se calfeutrer chez eux.

En caleçon devant son portail, Raymond Khayat, 78 ans, dont quarante-cinq dans cette maison, vient à sa rencontre pour lui donner accès à l’arrière-cour, où se cache une petite piscine derrière les figuiers. De la fenêtre, sa femme, Marie, s’inquiète : « Et les figues ? On ne va plus pouvoir les manger ? » Selon les instructions distribuées plus tôt dans les boîtes aux lettres, il vaudrait mieux attendre deux à trois jours et bien les rincer.

Recomendar A Un Amigo
  • gplus
  • pinterest
Commentarios
No hay comentarios por el momento

Tu comentario