Le cessez-le-feu conclu le 24 juin dernier entre l’Iran et Israël a fait taire drones et missiles, mais la guerre continue de hanter les déclarations des responsables iraniens de tous bords et le quotidien des Iraniens ,qui souffrent d’une « incertitude totale ».
« Aujourd’hui, nous ne sommes pas dans un véritable cessez-le-feu, mais dans une suspension provisoire des combats, a déclaré le 18 août Mohammad Reza Aref, premier vice-président iranien proche des réformateurs. Nous devons être prêts à affronter l’ennemi à tout moment. » La veille, Yahya Rahim Safavi, ancien commandant des gardiens de la révolution islamique (l’armée idéologique du pays) et conseiller du Guide suprême, Ali Khamenei, avait lui aussi averti que « la guerre avec Israël pourrait éclater à tout instant ». « Nous ne sommes pas dans une trêve mais bien dans un état de guerre (…) et la situation peut évoluer à tout moment. J’estime qu’un nouveau conflit est possible », a-t-il prévenu.
Du 13 au 24 juin, lors des frappes israéliennes contre l’Iran – auxquelles les Etats-Unis se sont joints le dernier jour en bombardant des installations nucléaires –, plus d’un millier d’Iraniens ont été tués, pour la plupart des civils, mais aussi plusieurs commandants des gardiens de la révolution et des responsables du programme nucléaire. L’Iran a riposté par des tirs de missiles et de drones sur le territoire israélien. Cette « guerre de douze jours » s’est achevée lorsque le président américain, Donald Trump, a annoncé, le 24 juin, qu’un accord avait été trouvé pour mettre fin aux combats.