Tintin est un sujet inépuisable, au point que seule la mort peut empêcher d’en parler. Philippe Goddin pouvait commenter case par case les aventures du célèbre reporter à la houppe, ouvrant sans cesse de nouvelles perspectives d’analyse sur les liens entre le personnage et son auteur. Il s’est éteint le 8 septembre, à Bruxelles, à l’âge de 81 ans, un an à peine après avoir inauguré une nouvelle collection de livres explorant les « coulisses » de l’œuvre d’Hergé.

Dans la galaxie des spécialistes de la vie et de l’œuvre de Georges Remi, alias Hergé (1907-1983), Philippe Goddin, né à Schaerbeek (Belgique) en 1944, faisait partie de la catégorie des gardiens du temple. Lui n’est à l’origine ni écrivain ni critique littéraire, mais professeur de dessin. Proche de Paul Cuvelier (1923-1978), auteur de la série Corentin, Philippe Goddin rencontre Hergé pour la première fois en 1973. Les deux hommes se fréquentent occasionnellement, comme en ce jour de 1977 où le professeur apporte au maître une maquette du château de Moulinsart, qu’il a réalisée – l’occasion de lui faire remarquer, avec tact et modestie, certaines incohérences architecturales.

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