Quand il est question de management, la France fait figure de mauvaise élève. Les pratiques managériales y sont plus verticales, moins propices à l’autonomie des salariés, et davantage à l’origine de souffrance au travail que chez nos voisins européens. C’est le portrait peu flatteur dressé, en mars, par un rapport de l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS). En septembre, l’organisme enfonce le clou, publiant une note qui pointe les résultats « médiocres » de la France en matière de santé au travail.

Comment expliquer cette déroute managériale ? Une partie de la réponse se trouve dans des facteurs d’ordre culturel, avec une tendance générale à la verticalité dans les rapports sociaux des Français. Mais elle est aussi à chercher à la racine : dans la formation des futurs cadres dirigeants, « trop académique et peu tournée vers la coopération », estime l’IGAS. En tête de gondole, celle dispensée dans les écoles de commerce, dont sortent chaque année près de 30 000 jeunes destinés à vite endosser des postes à responsabilités. Des établissements qui réclament d’ailleurs de plus en plus l’appellation « écoles de management ».

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