Le marché vidéo a parfois le beau rôle de repêcher certains titres passés sous les radars de la distribution en salle. L’éditeur Badlands met ainsi à disposition deux longs-métrages sud-coréens, Steel Flower (2015) et Second Life (2018), inédits en France. Plus sobres que les grosses machines du genre, ils ouvrent sur un pan précaire mais débrouillard de la production indépendante. Tous deux racontent le mal-être de l’adolescence coréenne, un mal endémique dans la péninsule, l’un des pays de l’OCDE où le taux de suicide des jeunes est le plus élevé. Ce malaise, chacun l’incarne selon des perspectives opposées, mais qui se recoupent dans l’observation haletante d’héroïnes en rupture.

Second Life est un premier film signé Park Young-ju, réalisatrice émergente née en 1985, scénariste de formation, qui s’est mise à écrire ses propres films après avoir essuyé d’innombrables refus. Le film décrit une mauvaise passe dans laquelle tombe Sun-hee, une lycéenne de bonne famille ignorée par ses parents comme par ses camarades, qui ment pour s’attirer les faveurs des autres. Le jour où l’une de ses fables provoque un drame, elle s’enfuit, trouve refuge dans un orphelinat lointain. Sous une fausse identité, son existence peut alors recommencer.

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