Le vendredi, Don Mbaki Bole termine son travail de chaudronnier de bonne heure. Vêtu d’un ensemble en jean élégant et d’une paire de baskets rutilantes, il est installé dans un restaurant quasi vide, au pied de la basilique de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). A deux rues de son point de chute lorsqu’il est arrivé en France, le bureau de Médecins sans frontières.

Originaire de la République démocratique du Congo, Don voit son univers s’effondrer quand sa mère meurt. Un « bouleversement » qui déclenche son départ de Kinshasa. Il refuse d’entrer dans les détails de cet événement et de l’envol précipité qui suit. Il réussit à monter dans un avion, direction Paris. Nous sommes en 2017, il a 17 ans.

Ici, il est mineur isolé, ne connaît personne. Comparées à celles de sa ville natale, les rues lui paraissent calmes. Il est surpris de voir les magasins fermer leurs portes à la nuit tombée, étonné de cet univers où « chacun reste chez soi ». A Kinshasa, on vit avec les voisins. Mais de ceux qu’il a laissés derrière lui, Don ne donne que très peu d’indices. Il lui reste des liens familiaux au pays, avec qui il nourrit de rares contacts grâce à un téléphone portable qui lui permet de grappiller une connexion Wi-Fi de temps à autre.

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