Difficile de circuler dans Kigali, ce mercredi 24 septembre. La capitale du Rwanda semble prise dans un filet de barrières métalliques et de rubans de sécurité, dressés au gré du tracé des Mondiaux de cyclisme, qui se tiennent dans la ville du dimanche 21 au dimanche 28 septembre. Aux carrefours, les klaxons impatients s’éteignent peu à peu, remplacés par le murmure d’une foule déjà massive, malgré l’heure matinale.
Des familles entières, des écoliers en uniforme, des vieillards appuyés sur leur canne se pressent contre les grilles, scrutant la route comme on scrute l’horizon d’un spectacle attendu. Certains agitent de petits drapeaux aux couleurs du pays, d’autres tendent simplement le cou pour apercevoir, entre deux haies d’agents de sécurité, le passage furtif des coureurs venus reconnaître le circuit, long de 15,1 kilomètres.
« C’est incroyable de pouvoir suivre d’aussi près un événement si important », se réjouit Jean-Marie Papahyguette, 50 ans, originaire de Kamonyi, un district voisin. Ce jardinier d’un hôtel de Kigali bénéficie, comme de nombreux spectateurs, de plusieurs jours fériés décrétés par le gouvernement rwandais, pour soutenir les « nations africaines », répète-t-il.