« Shift : l’architecture à l’heure des changements radicaux ». Le titre de la sixième Biennale d’architecture de Chicago (Illinois) – elle fermera ses portes le 28 février 2026 – laissait augurer une édition particulièrement politique, et les premières phrases du texte de présentation allaient dans le même sens : « Nous vivons une époque de bouleversements. Instabilité politique, crise climatique, inégalités, nouvelles technologies, nouveaux matériaux, transitions culturelles transforment nos vies au quotidien. L’architecture se doit de changer elle aussi… »

Dans cette ville au caractère si trempé, musée d’architecture moderne à ciel ouvert et bouillonnant foyer multiculturel tout à la fois, où Donald Trump a ordonné, début septembre, le déploiement d’une opération de traque des immigrés clandestins et menace toujours d’envoyer la garde nationale, le mot d’ordre résonnait fort.

Aussi fut-on décontenancé, vendredi 19 septembre, lors de la conférence de presse qui a donné le coup d’envoi de la manifestation, par la vacuité des discours. Pas la moindre référence au stress qui étreint la ville en ce moment, ni à ce qui se trame à l’échelle du pays, et encore moins dans le reste du monde. Aucune mention non plus des assauts que subissent désormais les architectes, alors que le décret de Donald Trump « pour la promotion d’une belle architecture civique et fédérale » commence à produire ses effets.

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