Dans un rapport, rendu public mardi 4 novembre, réalisé avec l’appui d’un comité d’orientation de neuf directeurs de think tanks européens, l’Institut français des relations internationales souligne les vulnérabilités de l’Europe en cas de conflit de haute intensité face à la Russie.
Dimitri Minic. La Russie a l’« avantage » d’être une autocratie, capable de faire endurer à la société un conflit de haute intensité et les pertes humaines et matérielles qui en découlent. Son point fort est l’aéroterrestre, avec des forces terrestres plus importantes que celles de l’Europe. Même si cette dernière a un avantage qualitatif en termes d’entraînement, de commandement et de tactiques interarmes, la Russie en possède un décisif en termes de masse, de puissance de feu et de capacité de mobilisation.
Moscou, qui a mobilisé une partie de son économie dès 2022, a su augmenter ses productions de missiles de croisière, de missiles balistiques, comme les Iskander et les Kh-101, essentiels dans les frappes en profondeur en Ukraine, notamment pour viser les installations énergétiques et ferroviaires vitales.