Les records sont faits pour être battus… En matière d’e-sport, c’est sûr. En matière financière, c’est plus douteux. La perspective de voir tomber un vieux record établi en 2007 – juste avant l’explosion de la bulle des subprimes américains – n’a rien de rassurant : comme le canari dans la mine, qui cesse de chanter, l’exubérance de la finance est souvent le signe avant-coureur d’un prochain coup de grisou sur l’économie.
Or les signes d’euphorie se multiplient à Wall Street, de la Bourse aux marchés du crédit, en passant par les fusions et acquisitions. L’éditeur de jeux vidéo Electronic Arts (EA Sports, Les Sims, Apex Legends), coté en Bourse, a officialisé, lundi 29 septembre, un accord en vue d’être racheté par un consortium regroupant le fonds californien Silver Lake et le Fonds public d’investissement saoudien (PIF) pour 55 milliards de dollars (47 milliards d’euros).
Si cette transaction, révélée vendredi 26 septembre par le Wall Street Journal, va à son terme, elle constituera le plus important LBO (Leveraged buy out, « rachat avec effet de levier ») jamais réalisé. De quoi poursuivre la consolidation de l’industrie du gaming, après le rachat de Zynga par Take-Two, en 2022, puis celui d’Activision Blizzard par Microsoft, en 2023.