Quelle que soit l’issue du scrutin présidentiel au Cameroun – dont les résultats sont attendus le 26 octobre au plus tard –, Issa Tchiroma Bakary est entré dans l’histoire de son pays comme l’homme politique qui, depuis l’iconique John Fru Ndi en 1992, sera parvenu à déstabiliser Paul Biya. Celui-ci, président « éternel » depuis 43 ans à force d’élections truquées, est devenu à 92 ans la caricature de son système gérontocratique en phase d’agonie.

Le « biyayisme » – un mélange de clientélisme tribal, corrompu et répressif – se meurt depuis des années. Mais personne n’avait imaginé, il y a encore deux mois, qu’un de ses anciens et durables ministres, Issa Tchiroma, un homme du système pendant si longtemps, pourrait être sur le point de donner le coup de hache fatal jetant au sol un régime déjà vermoulu lors du scrutin du 12 octobre.

Lui-même n’y croyait pas, concède-t-il. Rencontré la veille du vote dans la cour bourdonnante de sa grande maison familiale de Garoua, la ville où il est né en 1946, son fief, il admet sa surprise devant tant d’engouement des Camerounais pour sa candidature, ressentie bien au-delà de la capitale de la région du Nord, meeting après meeting, dans tout le pays.

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