Le 10 août 1792, lorsque les sections parisiennes des sans-culottes prennent d’assaut les Tuileries et renversent la monarchie constitutionnelle mise en place un an plus tôt ? Le 27 juillet 1794, lorsque Robespierre est arrêté et la Convention montagnarde dissoute ? Le 9 novembre 1799, lorsque le général Bonaparte renverse le Directoire et proclame le Consulat, puis fait adopter, le 18 mai 1804, un sénatus-consulte dont l’article premier indique que « le Gouvernement de la République est confié à un Empereur » ?
Dans le premier cas, la France aurait, par la faute des Jacobins menés par Robespierre, raté l’occasion de devenir une monarchie parlementaire libérale à l’anglaise. L’exécution du roi, le 21 janvier 1793, aurait ouvert la voie à la Terreur, en laissant la place à un pouvoir despotique et sanguinaire prétendant agir au nom du peuple et de la vertu morale, préfiguration des totalitarismes du XXe siècle qui nieront la liberté individuelle d’agir et de penser, piliers de la Déclaration des droits de l’homme du 26 août 1789, au nom de l’égalité promise par cette même déclaration.