Les cris d’orfraie de la concurrence n’y ont rien fait. L’Arcep, le régulateur des télécoms, a autorisé, jeudi 16 octobre, Free à continuer d’utiliser la 2G et la 3G d’Orange jusqu’en 2028 pour servir ses clients. Ce contrat, dit « d’itinérance », permet à l’opérateur de Xavier Niel (actionnaire à titre individuel du Groupe Le Monde) de louer le réseau de son rival depuis 2012. A cette époque, Free en avait besoin pour connecter ses abonnés puisqu’il ne disposait pas de réseau propre. Ce contrat, qui a été plusieurs fois renouvelé, doit s’achever à la fin de l’année 2025.
Mais Free et Orange comptent jouer les prolongations. Ils ont prévu de signer un nouveau contrat pour que le premier continue à surfer sur les réseaux du second jusqu’aux exinctions de la 2G, d’ici à la fin de 2026, et de la 3G, fin 2028. Les deux opérateurs avaient besoin du feu vert de l’Arcep, qui vient donc de le leur donner.
Dans un communiqué publié jeudi, le gendarme des télécoms ne voit rien à redire à leur nouveau contrat : il considère qu’il ne nuira pas « à l’exercice d’une concurrence effective et loyale » sur le secteur. Pour gagner les faveurs de l’institution, les deux acteurs ont notamment fait valoir que ce recours à l’itinérance serait limité : les communications acheminées par ce biais ne pourront pas, insistent-ils, excéder 1 % du trafic global de l’opérateur de M. Niel.